Nos engagements
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Les Françaises et les Français vivant au Chili ont été très fortement touché·e·s par la double crise sociale et sanitaire qui ébranle le pays depuis fin 2019. Nombre de nos compatriotes ont vu leurs revenus diminuer, voire disparaître. Difficultés pour payer la scolarité des enfants, difficultés pour maintenir une entreprise, retard dans le versement des retraites, etc.
La période actuelle nous montre à quel point les Françaises et les Français de l’étranger ont besoin non seulement d’être accompagné·e·s mais également d’être épaulé·e·s et mieux représenté·e·s. Nos situations sont diverses et hétéroclites, elles obligent à ce que le système français s’adapte. La France doit pouvoir assurer un service public de qualité pour toutes et tous au Chili. C’est ce que nous défendrons !
UNE ÉDUCATION PLUS JUSTE ET SOLIDAIRE
Pour des centaines de familles françaises résidant au Chili, la question de l’accès à l’enseignement de leur choix pour leurs enfants demeure primordiale, en particulier s’il s’agit de les scolariser dans le système scolaire français à l’étranger.
Le réseau AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) a subi de fortes dégradations en raison du retrait de l’État, accéléré par les politiques incohérentes de l’actuel gouvernement : coupes budgétaires brutales en 2017, suppressions inédites dans leur ampleur de postes de fonctionnaires détachés, mais aussi une volonté annoncée de doubler les effectifs des élèves… La conséquence première est le renchérissement du coût de la scolarité que de nombreuses familles ne peuvent plus assurer. Pour exemple, tout au long d’une scolarité au lycée Français de Santiago, un élève verra ses frais d’écolage augmenter de 40% entre son entrée et la fin du lycée.
Nous dénonçons cette situation et défendrons des solutions pour toutes les familles françaises et franco-chiliennes et engagerons un programme pour redynamiser ce réseau d’enseignement français à l’étranger.
Les familles qui n’ont pas accès au réseau AEFE et celles qui sont hors du réseau doivent être l’objet d’une attention toute particulière : modernisation du CNED (Centre national d’enseignement à distance), soutien au réseau FLAM (Français langue maternelle) via le programme de Soutien associatif des Français à l’étranger (STAFE), entre autres.
Nous refusons la logique mercantile car pour nous, l’enseignement français doit être ouvert à tous les enfants de nationalité française sans condition de ressources.
Non au désengagement financier de l’État du réseau éducatif français à l’étranger ! Non au déconventionnement des lycées !
→ Nos propositions
- Augmenter de façon substantielle le budget des bourses (programme 151) pour faire face à l’enchérissement des frais de scolarité et à l’urgence de la crise COVID-19 qui a accentué les difficultés économiques et sociales des familles.
- Réviser les barèmes d’attribution des bourses fixés en fonction de la situation économique et sociale du Chili, pour réduire les inégalités. Cela se fera notamment par l’intégration des conseils consulaires dans la validation des calculs d’IPA (Indice de pouvoir d’achat) de chaque localité où sont installés les établissements français de l’étranger et dans le dialogue de gestion des enveloppes attribuées à chaque région du monde. Supprimer les frais d’intérêts imposés par les établissements scolaires aux familles boursières.
- Repenser la composition du Conseil consulaire des bourses scolaires pour y intégrer des personnes plus en lien avec les problématiques directements vécues par les familles (assistants sociaux des établissements scolaires, vie scolaire, etc.). Redéfinir le mode opératoire dudit Conseil pour permettre plus d’échanges et de réflexion.
- Favoriser le recrutement d’enseignant·e·s titulaires de l’Éducation Nationale pour nos établissements conventionnés et supprimer le décret qui limite la durée du détachement à 6 ans.
- Lutter contre les licenciements des personnels locaux et l’externalisations des services dans les établissements du réseau AEFE. Lutter contre la précarisation et travailler à l’harmonisation des rémunérations et avantages sociaux entre salarié·e·s de droit français et contrats locaux. Mettre en place des conventions collectives internationales et une charte sociale de respect des droits des travailleurs pour obtenir le label AEFE.
- Défendre les familles et les personnels lors des Conseils d’administrations et Conseils d’établissement des lycées français. Garantir aux conseillères et conseillers des Français·e·s de l’étranger un droit de vision sur l’augmentation des frais d’écolage au-delà de l’inflation annuelle du pays.
- Demander l’accompagnement des établissements francophones dans une démarche globale de développement durable (label E3D : École/Établissement en démarche de développement durable), dans leur mode de fonctionnement (énergie, eau, déchets…) ainsi qu’à travers les enseignements délivrés. Conditionner l’homologation de tout nouvel établissement à la démarche d’obtention du label E3D.
- Elargir les offres éducatives complémentaires là où il n’existe pas de lycée français : promotion et accès à des offres du CNED adaptées et développement du dispositif FLAM notamment au travers d’OLES (Organismes locaux d’entraide et de solidarité).
- Développer des moyens pour faciliter l’accès aux études universitaires en France : étendre la caution locative étudiante, meilleure prise en compte du critère « éloignement » dans l’attribution de logements universitaires.
UN ACCÈS A LA SANTÉ, A LA RETRAITE ET A LA PROTECTION SOCIALE POUR TOU·TE·S LES FRANÇAIS·E·S DU CHILI
Le modèle social français, attaqué depuis des décennies par les libéraux et l’actuel gouvernement en particulier, comporte un volet, unique au monde, d’accompagnement social des Français·e·s résidant à l’étranger. La France promeut la solidarité avec celles et ceux qui, même s’ils vivent hors du territoire national, se trouvent le plus en difficulté et celles et ceux en situation de handicap, notamment dans les pays dont la panoplie d’aides sociales est limitée, comme nous le vivons au Chili. Les budgets consacrés à ces aides ont eux aussi connu une tendance à la baisse alors que nos concitoyen·ne·s à l’étranger sont de plus en plus nombreux.
La pandémie de COVID-19 et ses conséquences montrent actuellement l’urgence d’un renforcement des aides sociales à nos compatriotes au Chili et dans le monde, comme nous le proposons. Il est nécessaire d’obtenir la continuité de la protection sociale pour l’ensemble des Français·e·s de l’étranger.
→ Nos propositions
- Modifier le zonage de la CFE afin d’ajuster les remboursements en fonction du niveau de vie réel du pays d’accueil : en l’occurence le Chili a été requalifié en zone 3, hors c’est l’un des pays où la santé est la plus onéreuse. Réfléchir à un système de mutuelle universelle tel qu’il existe en France.
- Assurer la prise en charge des soins lors des périodes de retour en France par l’obtention d’une carte vitale permanente, sans délai de cotisation. Demander que tou·te·s les retraité·e·s du système français qui possèdent déjà une carte vitale puissent la conserver. Mettre un terme à l’application rétroactive de la réforme de 2019 qui restreint le droit à l’accès à la carte vitale.
- Défendre le système de retraite par répartition afin de préserver une solidarité intergénérationnelle. Travailler avec nos élu·e·s à l’Assemblée des Français de l’étranger afin de modifier et améliorer les termes de la convention signée entre La France et le Chili pour permettre un allégement des démarches et que nos concitoyen·ne·s aient la liberté de choisir s’ils ou elles souhaitent demander leur pension de retraite directement en France.
- Demander la suppression du Décret n° 2021-390 du 2 avril 2021 relatif à la mutualisation du contrôle de l’existence des bénéficiaires d’une pension de retraite résidant à l’étranger (certificat de vie) afin de rétablir le délai d’envoi dudit certificat à 3 mois avant suspension du versement de la retraite. Soutenir les personnes en cas d’interruption du paiement des retraites et faciliter le processus de validation du certificat de vie.
- Renforcer l’accompagnement des services consulaires en demandant l’embauche de personnes spécialisées afin d’accompagner les personnes retraitées dans leurs démarches à effectuer en ligne, tout cela main dans la main avec les élu·e·s consulaires. Créer, par ailleurs, un service spécifique de conseil spécialisé auprès des caisses de retraite afin d’offrir un service complet et simple d’accès : une ligne téléphonique dédiée avec conseiller spécialisé. La dématérialisation des procédures doit être une possibilité supplémentaire, non une obligation.
- Mettre en place des réunions systématiques du conseil consulaire lors de crises majeures (sanitaire, sécuritaire, économique, environnementale).
- Travailler en collaboration avec le Consulat à l’élaboration d’un cadastre des familles dans le besoin. Les familles ne doivent plus être en situation d’aller chercher de l’aide, mais au contraire, notre administration doit être en veille et proactive face aux situations difficiles vécues par ses concitoyennes et concitoyens.
- Soutenir toutes les personnes dans leurs demandes d’aides sociales. Les accompagner au mieux au niveau administratif et défendre leur dossier en Conseil consulaire.
- Nous battre pour un allègement des critères d’attribution des aides COVID et que ces aides soient mises en place pour au moins 6 mois, la crise est loin d’être finie.
- Accélérer les procédures de demande de cartes d’invalidité. Renforcer le rôle de médiatrices et médiateurs des conseillères et conseillers des Français·e·s de l’étranger entre l’administration française et les usagères et usagers.
- Accompagner au mieux les personnes âgées isolées qui ne peuvent pas aller en maison de retraite.
- Créer dans les consulats et ambassades des commissions d’aide aux femmes, aux hommes et aux enfants victimes de violences familiales, commissions auxquelles siégeront les élu·e·s des Français·e·s de l’étranger. Défendre et veiller aux droits de l’enfance, aux droits des femmes, aux droits de toutes les personnes victimes de toute forme de discriminations (de genre, de race, etc.).
UN EXERCICE FACILITÉ DE LA CITOYENNETÉ FRANÇAISE À L’ÉTRANGER
Variable d’ajustement de tous les gouvernements, les services publics sont mis à mal par les politiques publiques qui se succèdent depuis les présidences Sarkozy (RGPP), Hollande (MAP) et finalement Macron avec son Action Publique 2022.
Toutes ces politiques n’avaient qu’un seul but, diminuer les effectifs dans les postes consulaires.
Nous sommes pour le maintien des services publics dans les consulats et l’arrêt de l’hémorragie budgétaire, le refus des partenariats public-privé systématiques et des accès payants aux services des ambassades. L’arrêt de la vente systématique de bâtiments historiques. Réaffirmer les principes de bi-nationalité, de mariages mixtes, sans graduation du niveau de citoyenneté est un principe fort que nous nous efforcerons de défendre.
→ Nos propositions
- Développer un « e-consulat » offrant l’ensemble des services consulaires. Dans le même temps, multiplier les dispositifs itinérants de réalisation de passeports et cartes d’identité pour les Français·e·s isolée·s et vulnérables qui ne peuvent se rendre en France ou dans les consulats.
- Élaborer un suivi de la réforme de FranceConnect afin de permettre aux Français·e·s de l’étranger une simplification de leurs démarches en ligne.
- Remettre en place une journée de l’écocitoyenneté pour les jeunes dans les établissements français, avec participation des élu·e·s consulaires : sensibilisation aux valeurs citoyennes de la République, à la défense de la paix et de la coopération internationale, notamment sur les sujets d’urgence environnementale.
CRÉATION D’ENTREPRISE TOUT AU LONG DE LA VIE, JEUNESSE & ÉGALITÉ DES CHANCES
Notre monde globalisé a entraîné de nouvelles dynamiques. Entrepreneur·e·s françai·e·s de tous les âges, jeunes étudiant·e·s, salarié·e·s ou encore chercheuses et chercheurs viennent s’installer à l’étranger et au Chili, et décident de passer une partie de leur vie hors de la France. Ces concitoyen·ne·s sont souvent isolé·e·s, insuffisamment épaulé·e·s, voire méconnu·e·s de celles et ceux qui sont restés en métropole.
Il nous faut innover et trouver des formes de soutien plus adaptées à ces parcours professionnels et ces aventures économiques.
→ Nos propositions
- Inciter à la création d’un guichet unique pour Business France et les chambres de commerce pour uniformiser les informations sur les conditions d’établissement des entreprises (aides, subventions, vie locale, imposition, etc.).
- Redéfinir et élargir le programme STAFE, qui contribue au rayonnement de la France et au soutien des Français·e·s à l’étranger : y introduire les OLES (anciennes sociétés de bienfaisance), supprimer de façon pérenne la nécessité de contribuer à hauteur de 50%, permettre l’appui aux projets aidant à la lutte contre le changement climatique et à la sauvegarde de la biodiversité, entre autres.
- Ouvrir le programme STAFE aux TPE-PME (Toutes petites entreprises – Petites et moyennes entreprises), filiales françaises ou de droit local dont les capitaux sont majoritairement français, et dont l’action est reconnue pour la promotion des valeurs françaises et des objectifs définis dans le programme. Favoriser la mise en réseau des TPE-PME locales afin de les dynamiser.
- Exonérer de la CSG/CRDS les non-résident·e·s établi·e·s dans l’un des pays hors de l’Espace économique européen.
- Soutenir la création d’associations ou de groupes de travail pour accompagner les femmes dans leur recherche d’emploi ou de création d’entreprise à l’étranger. Mettre en place des indicateurs de parité dans les entreprises et communautés françaises (Institut Français, etc.).
LE RAYONNEMENT DE LA FRANCE PAR SA CULTURE ET SON PATRIMOINE
Parmi les différents organismes privés ou publics, peu ont une influence aussi grande sur la diffusion de la culture française que les Instituts français (IF) et Alliances françaises (AF). C’est à la France que la « diplomatie culturelle » doit ses premiers pas, en 1883. Mais depuis, la France n’a cessé de se désengager. Pour leur permettre d’exercer au mieux leurs missions, nous devons renforcer non seulement le soutien aux institutions françaises liées à la culture mais également le rôle des élu·e·s.
Il est également important pour notre communauté d’accompagner la mise en place d’évènements liés aux cultures françaises et locales, entre autres via les associations, et des mesures d’aides à la diffusion musicale et cinématographique.
Le rayonnement de la culture française doit être développé et les Instituts français et Alliances françaises doivent se consacrer à ce qu’ils font le mieux : diffuser la culture française et faire vivre la France auprès des communautés éloignées de leur pays d’origine.
→ Nos propositions
- Augmenter le budget des IF et AF et garantir leur soutien et leur sauvegarde lors de situations de crises exceptionnelles qui les mettent en difficulté financière.
- Promouvoir l’éducation populaire via la mise en place d’un Pass’culture sur condition de ressources pour faciliter l’accès à la culture dans notre pays de résidence.
- Renforcer la coopération entre les artistes et les scientifiques via l’organisation d’évènements en partenariat avec des établissements de recherche locaux.
- Consulter les conseils consulaires lors de la vente de tout bien immobilier et remontée du dossier auprès des conseillers AFE de la région correspondante afin que la transaction soit soumise au vote en réunion plénière de l’AFE. Les bénéfices de toute vente immobilière doivent être consacrés en priorité à la rénovation environnementale des emprises locales ou de la région. Le surplus éventuel doit être reversé au budget du MEAE et non au budget interministériel.
UNE MEILLEURE REPRÉSENTATION DES FRANÇAIS·E·S DE L’ÉTRANGER
L’actuel système représentatif des Français·e·s hors de France est, à l’image du jacobinisme français, pyramidal. Nous proposons de rapprocher les élu·e·s des citoyen·ne·s et de leurs préoccupations premières et spécifiques.
Par ailleurs, L’action consulaire, pilier central, avec l’éducation, de la présence française hors de France, constitue le relais de l’action de l’État et se doit d’être au cœur citoyen des Français·e·s établi·e·s hors de France
Malheureusement, suite aux coupes sombres effectuées par les gouvernements successifs en abandon de leur mission de service public, le budget du MEAE ne représente pas plus de 1 % du budget de l’État. En 30 ans, le Quai d’Orsay a perdu plus de 50 % de ses effectifs dont 1/3 lors des 10 dernières années.
La marche forcée à la réduction « quoi qu’il en coûte » du service au citoyen doit être stoppée et inversée.
→ Nos propositions
- Mettre en place un outil permanent de consultation et dialogue entre les conseillers des Français·e·s de l’étranger et les citoyen·e·s afin de mieux connaître les problématiques et les besoins des Francais·e·s résidant au Chili.
- Travailler à la mise en place de 5 AFE continentales (Amérique du Nord, Amérique du Sud, Afrique, Europe/Méditerranée, Asie) pour être au plus près des préoccupations locales. Ces « AFEC » se réuniront tous les ans dans un pays différent, en présence de l’ensemble des conseillères et conseillers des Français·e·s de l’étranger du continent et en présence du secrétaire d’État en charge des Français·e·s de l’étranger.